Le "KYU"*

Le terme japonais "kyu" est utilisé dans les arts martiaux ainsi que d’autres pratiques traditionnelles japonaises comme l’ikebana ou la cérémonie du thé pour signaler les différentes étapes de la progression d’un débutant avant l’obtention d’un grade dan.

Alors que le système des grades dan est comparable dans toutes les activités où il s’applique, le système des grades kyu varie considérablement d’une activité à l’autre.

Les kyu sont rangés par ordre décroissant, jusqu’au premier kyu (shokyu), dernière étape avant le premier dan (shodan). Les arts martiaux comptent traditionnellement six niveaux de kyu. Dans la plupart des cas, la collation de grades kyu se fait sous la seule responsabilité de l’enseignant, sans avoir à en référer à une autorité supérieure comme c’est le cas pour les dan.

En Aïkido la progression des grades kyu ne se voit pas par la couleur de l’obi (ceinture) contrairement à certains arts martiaux.

La Commission technique délègue aux professeurs de clubs, titulaire d’un Brevet d’Etat d’Educateur Sportif (B.E.E.S) ou du Brevet Fédéral (B.F.), ses compétences pour l’organisation des examens et la délivrance des grades kyu. Ces grades sont notés sur le passeport sportif du licencié (passeport fédéral) et, authentifiés par les nom, signature et numéro de brevet du professeur.

Une durée minimale est à respecter entre chaque kyu :

 6ème Kyu : Minimum 2 mois de pratique réelle après la date d’inscription au club ou 20 heures.
 5ème Kyu : Minimum 2 mois de pratique réelle après le 6ème Kyu ou 20 heures.
 4ème kyu : Minimum 3 mois de pratique réelle après le 5ème Kyu ou 60 heures.
 3ème Kyu : Minimum 6 mois de pratique réelle après le 4ème Kyu ou 120 heures.
 2ème Kyu : Minimum 7 mois de pratique réelle après le 3ème Kyu ou 140 heures.
 1er Kyu : Minimum 8 mois de pratique réelle après le 2ème Kyu ou 160 heures.

Tableau pour la progression Technique par KYU


Les "DAN"*

Le terme japonais dan est utilisé dans les arts martiaux ainsi que d'autres pratiques traditionnelles japonaises comme l'ikebana ou la cérémonie du thé pour signaler différents niveau de maîtrise ou d'expérience.

Le système des grades dan prend place après celui des kyu.
Dans la plupart des arts martiaux, la qualité de détenteur d'un grade dan (yudansha) est signalée par le port de l'Obi (ceinture) noire.

Les niveaux possibles vont traditionnellement, par ordre croissant de maîtrise, du premier au dixième dan.
Les premiers dan peuvent généralement être obtenus sur présentation à des examens alors que les grades les plus élevés requièrent en revanche des années d'expérience et une contribution significative à l'activité en question, par l'enseignement ou la recherche.

Les grades les plus élevés ne peuvent être décernés que par le titulaire d'un grade supérieur représentant une institution centrale.

Le système des grades dan est une invention datant du XXième siècle.
Ainsi, le premier dan correspond au moment où, dans les écoles traditionnelles, le candidat à l'apprentissage finissait sa période de probation et était considéré comme digne de recevoir le véritable enseignement.
Strictement parlant, le premier dan est le grade du débutant. De même, le dixième dan est en général réservé au fondateur de l'art martial, et ne peut être décerné que par lui. Cette situation a entraîné la disparition de ce grade dans certains arts martiaux.

En japonais, les grades dan portent les noms :

Shodan pour 1er dan
Nidan pour 2ième dan,
Sandan pour 3ième dan,
Yondan pour 4ième dan,
Godan pour 5ième dan,
Rokudan pour 6ième dan,
Nanadan pour 7ième dan,
Hachidan pour 8ième dan,
Kyudan pour 9ième dan, et enfin
Judan pour 10ième dan.

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